jeudi 13 mars 2014

Fin de partie.






3333 billets
mais ce blog fait une pause 
(temporaire qu sait - une autre formule peut être, plus musicale)

il est temps il est temps
de le laisser là


merci merci merci
pour ces années de complicité
des lectures d'écritures qui ont comptées

rendez-vous ici dorénavant : http://antoinearlot.fr














mardi 11 mars 2014

Les anticipations.

Filiamotsa Grand Orchestra dans la cave
rendez-vous le 1er juin à Musique Action*



Tous les futurs illuminés travaillent à l'ombre, le temps de construire ce qui va s'entendre. C'est un métier à tisser, une horlogerie à monter avec déjà le sentiment de ce qui va se développer sous la lumière des sunlights et de ce qui va bourgeonner de plaisir sous les regards attentifs.



lundi 10 mars 2014

Reminber démembré.

JAD à l'AG de le Flex Cie le 14 janvier 2014



Finalement réécouter les concerts passés relève de la chirurgie formelle. Pour ceux qui savent ce que ceci c'est on y retrouve les acuités cruelles des gestes et des sons détaillés, disséqués, analysés. L'énergie des folies locales en moins.
Impossible de se détacher des détails loupés, des manques de discernement ou de lucidité, des lâchés prises qui terminent au tas, ou des à peu près à côté. Voilà les magies des présent à fond qui s'envolent dans le fond.

Le spectacle vivant n'est vivant que pour l'instant. Il reste après coup une traine de ce qu'il s'est peut être passé. Mais, comme le souvenir d'une sensation, ce n'est plus qu'un vestige coloré de ce qui à pu s'échanger. Le gout d'un baiser, la chaleur de l'exquis détail.
Pourtant, on perçoit encore ce qui se trame, les grands équilibres les audaces du moment ou les intentions globales. Les minuscules choses aussi et surtout que les musiciens ne peuvent percevoir ; correspondances spontanées ou hasards bienheureux des gestes et des idées.
Le film de ce présent passé donne alors à saisir toute la richesse des aléas et des possibilités offertes d'une communion de son et de plaisir. Ce qui est joué ou attrapé n'est pas forcément la totalité mais la réaction intuitive et restrictive à un espace bien plus vaste. Alors, pour grandir, encore et encore, il faut non pas tout jouer mais en creux faire exister ce qui est là, et suggérer.



dimanche 9 mars 2014

beautés cachées.

Imaginations.




Des corsées, des finaudes ou des louches, des fraiches et joyeuses et simples, des tordues alors aussi et des sombres et profondes et lointaines, des olé olé bien sur bien sur, des mutines donc et ciel! alors, il en est des bourrées d'art et d'esprit, d'intelligence ou juste de gestes, de beaux gestes, d'un beau geste, des imaginations matutinales, des imaginations cambrées, des imaginations qui filent sans but ni origine, juste comme ça, il en existe des tas une myriades, artistiques ou métaphysiques.

Il est vaste et ouvert à tous les vents ce domaine. Comburant des carburants des curiosités sans limites, planantes et audacieuses, inventives et gourmandes.

samedi 8 mars 2014

C'est un instant minuscule mais qui saisit.




Se mettre en l'air une seconde, le temps d'un regard qui détache le réel, et donne des ailes. C'est le propre des associations, une pensée greffée aux sacrées vues, un glissement de sensation. Il faut en profiter comme une gourmandise éphémère... avant que le charme au ciel ne s'évanouisse.



vendredi 7 mars 2014

jeudi 6 mars 2014

Sombres beautés.


Prendre le large !



Le voyage


Pour l'enfant, amoureux de cartes et d'estampes,
L'univers est égal à son vaste appétit.
Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes !
Aux yeux du souvenir que le monde est petit !

Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le cœur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers :

Les uns, joyeux de fuir une patrie infâme ;
D'autres, l'horreur de leurs berceaux, et quelques-uns,
Astrologues noyés dans les yeux d'une femme,
La Circé tyrannique aux dangereux parfums.

Pour n'être pas changés en bêtes, ils s'enivrent
D'espace et de lumière et de cieux embrasés ;
La glace qui les mord, les soleils qui les cuivrent,
Effacent lentement la marque des baisers.

Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir, cœurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s'écartent,
Et, sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !

Ceux-là dont les désirs ont la forme des nues,
Et qui rêvent, ainsi qu'un conscrit le canon,
De vastes voluptés, changeantes, inconnues,
Et dont l'esprit humain n'a jamais su le nom !

II

Nous imitons, horreur ! la toupie et la boule
Dans leur valse et leurs bonds ; même dans nos sommeils
La Curiosité nous tourmente et nous roule,
Comme un Ange cruel qui fouette des soleils.

Singulière fortune où le but se déplace,
Et, n'étant nulle part, peut être n'importe où !
Où l'homme, dont jamais l'espérance n'est lasse,
Pour trouver le repos court toujours comme un fou !

Notre âme est un trois-mâts cherchant son Icarie ;
Une voix retentit sur le pont : " Ouvre l’œil ! "
Une voix de la hune, ardente et folle, crie .
" Amour... gloire... bonheur ! " Enfer ! c'est un écueil !

Chaque îlot signalé par l'homme de vigie
Est un Eldorado promis par le Destin ;
L'Imagination qui dresse son orgie
Ne trouve qu'un récif aux clartés du matin.

Ô le Pauvre amoureux des pays chimériques !
Faut-il le mettre aux fers, le jeter à la mer,
Ce matelot ivrogne, inventeur d'Amériques
Dont le mirage rend le gouffre plus amer ?

Tel le vieux vagabond, piétinant dans la boue,
Rêve, le nez en l'air, de brillants paradis ;
Son œil ensorcelé découvre une Capoue
Partout où la chandelle illumine un taudis.

III

Étonnants voyageurs ! quelles nobles histoires
Nous lisons dans vos yeux profonds comme les mers !
Montrez-nous les écrins de vos riches mémoires,
Ces bijoux merveilleux, faits d'astres et d'éthers.

Nous voulons voyager sans vapeur et sans voile !
Faites, pour égayer l'ennui de nos prisons,
Passer sur nos esprits, tendus comme une toile,
Vos souvenirs avec leurs cadres d'horizons.

Dites, qu'avez-vous vu ?

IV

" Nous avons vu des astres
Et des flots ; nous avons vu des sables aussi ;
Et, malgré bien des chocs et d'imprévus désastres,
Nous nous sommes souvent ennuyés, comme ici.

La gloire du soleil sur la mer violette,
La gloire des cités dans le soleil couchant,
Allumaient dans nos cœurs une ardeur inquiète
De plonger dans un ciel au reflet alléchant.

Les plus riches cités, les plus grands paysages,
Jamais ne contenaient l'attrait mystérieux
De ceux que le hasard fait avec les nuages.
Et toujours le désir nous rendait soucieux !

- La jouissance ajoute au désir de la force.
Désir, vieil arbre à qui le plaisir sert d'engrais,
Cependant que grossit et durcit ton écorce,
Tes branches veulent voir le soleil de plus près !

Grandiras-tu toujours, grand arbre plus vivace
Que le cyprès ? - Pourtant nous avons, avec soin,
Cueilli quelques croquis pour votre album vorace,
Frères qui trouvez beau tout ce qui vient de loin !

Nous avons salué des idoles à trompe ;
Des trônes constellés de joyaux lumineux ;
Des palais ouvragés dont la féerique pompe
Serait pour vos banquiers un rêve ruineux ;

" Des costumes qui sont pour les yeux une ivresse ;
Des femmes dont les dents et les ongles sont teints,
Et des jongleurs savants que le serpent caresse. "

V

Et puis, et puis encore ?

VI

" Ô cerveaux enfantins !
Pour ne pas oublier la chose capitale,
Nous avons vu partout, et sans l'avoir cherché,
Du haut jusques en bas de l'échelle fatale,
Le spectacle ennuyeux de l'immortel péché

La femme, esclave vile, orgueilleuse et stupide,
Sans rire s'adorant et s'aimant sans dégoût ;
L'homme, tyran goulu, paillard, dur et cupide,
Esclave de l'esclave et ruisseau dans l'égout ;

Le bourreau qui jouit, le martyr qui sanglote ;
La fête qu'assaisonne et parfume le sang ;
Le poison du pouvoir énervant le despote,
Et le peuple amoureux du fouet abrutissant ;

Plusieurs religions semblables à la nôtre,
Toutes escaladant le ciel ; la Sainteté,
Comme en un lit de plume un délicat se vautre,
Dans les clous et le crin cherchant la volupté ;

L'Humanité bavarde, ivre de son génie,
Et, folle maintenant comme elle était jadis,
Criant à Dieu, dans sa furibonde agonie :
" Ô mon semblable, ô mon maître, je te maudis ! "

Et les moins sots, hardis amants de la Démence,
Fuyant le grand troupeau parqué par le Destin,
Et se réfugiant dans l'opium immense !
- Tel est du globe entier l'éternel bulletin. "

VII

Amer savoir, celui qu'on tire du voyage !
Le monde, monotone et petit, aujourd'hui,
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image
Une oasis d'horreur dans un désert d'ennui !

Faut-il partir ? rester ? Si tu peux rester, reste ;
Pars, s'il le faut. L'un court, et l'autre se tapit
Pour tromper l'ennemi vigilant et funeste,
Le Temps ! Il est, hélas ! des coureurs sans répit,

Comme le Juif errant et comme les apôtres,
A qui rien ne suffit, ni wagon ni vaisseau,
Pour fuir ce rétiaire infâme : il en est d'autres
Qui savent le tuer sans quitter leur berceau.

Lorsque enfin il mettra le pied sur notre échine,
Nous pourrons espérer et crier : En avant !
De même qu'autrefois nous partions pour la Chine,
Les yeux fixés au large et les cheveux au vent,

Nous nous embarquerons sur la mer des Ténèbres
Avec le cœur joyeux d'un jeune passager.
Entendez-vous ces voix, charmantes et funèbres,
Qui chantent : " Par ici ! vous qui voulez manger

Le Lotus parfumé ! c'est ici qu'on vendange
Les fruits miraculeux dont votre cœur a faim ;
Venez vous enivrer de la douceur étrange
De cette après-midi qui n'a jamais de fin ? "

A l'accent familier nous devinons le spectre ;
Nos Pylades là-bas tendent leurs bras vers nous.
" Pour rafraîchir ton cœur nage vers ton Electre ! "
Dit celle dont jadis nous baisions les genoux.

VIII

Ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l'ancre !
Ce pays nous ennuie, ô Mort ! Appareillons !
Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre,
Nos cœurs que tu connais sont remplis de rayons !

Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte !
Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !

 Charles Baudelaire


mardi 4 mars 2014

Parfois.






rien à dire
nothing to say







lundi 3 mars 2014






"maintenir l'illusion avec une grâce merveilleuse"








mais oui tout doux tout doux les châteaux de sable en l'air juste pour savourer la réalité des envies rêvées des utopies ou des choses étranges et inconnues à inventer c'est enfantin comme une bluette maquillée qui croit dur comme fer que rien n'est plus beau que ce qui ne respecte aucune règle et puis voir voler les improbables merveilles les élégantes et sacrément chouettes illusions qui emportent les parfums et qu'importe le vrai qu'importe




Mettre les pendules à l'heure.





Les intermittents du spectacle bénéficient-ils d'un régime « privilégié » d'indemnisation du chômage ? On connaît la rhétorique des contempteurs de ce régime : alors qu'ils ne représentent que 3,5 % des allocataires, les intermittents seraient responsables d'un quart du déficit de l'assurance-chômage.
Le hasard fait bien (ou mal) les choses. Car le déficit de 1 milliard d'euros attribué aux intermittents n'a à peu près rien à voir avec le déficit général de l'Unedic (prévu à 4 milliards en 2014). Comme l'a récemment rappelé la Cour des comptes, les intermittents, dont le déficit du régime est très stable, ne sont pour rien dans l'apparition de ce déficit qui s'explique uniquement par l'aggravation du chômage des salariés en CDI et en CDD. Attribuer un quart du déficit de l'Unedic aux intermittents est absurde : ce procédé purement rhétorique vise uniquement à désigner un bouc émissaire. Pour être juste, il faudrait ajouter qu'un quart du déficit ce n'est pas beaucoup : le budget d'une assurance est fait d'une multitude de déficits d'un côté et d'excédents de l'autre. Par exemple, en 2011, les salariés en CDD représentaient plus de 350 % de déficit de l'Unedic.
Dès lors, on ne peut parler de déficit du régime des intermittents que de manière métaphorique, car il n'existe pas de caisse des seuls intermittents (mais une caisse pour l'ensemble des salariés du privé). Et, dans ce cadre, il est logique que leurs cotisations et leurs allocations ne s'équivalent pas. A moins de revenir sur le principe même d'une assurance solidarisant l'ensemble du salariat à l'échelle interprofessionnelle, il est en effet difficile d'imaginer qu'il puisse en être autrement.
Le régime des intermittents représente-t-il malgré tout un « surcoût » par rapport au régime général ? C'est l'idée qui a émergé, après la publication en avril 2013 d'un rapport parlementaire rédigé par le député (PS) Jean-Patrick Gille. Si on supprimait le régime des intermittents, l'économie réalisée ne serait pas de 1 milliard mais seulement de 320 millions, dans la mesure où une partie des intermittents basculerait au régime général et continuerait de percevoir des allocations.

Depuis lors, le débat est focalisé sur cette somme de 320 millions de « surcoût » : certains en font le nécessaire, mais raisonnable, « prix de la culture ». D'autres (comme les auteurs d'un rapport sénatorial aux recommandations radicales paru en décembre 2013) en font un objectif d'économies à atteindre.
Le Medef, de son côté, s'est saisi de cette opportunité pour demander à l'Etat de financer ce surcoût au titre de sa politique culturelle. Mais ce surcoût existe-t-il vraiment ? On peut en douter. Les intermittents ne coûtent pas plus cher que les autres chômeurs : ces 3,5 % des effectifs indemnisés représentent 3,4 % des dépenses. La mesure du surcoût de 320 millions n'est que l'incarnation comptable de l'idée préconçue selon laquelle les intermittents seraient des privilégiés. Il ne s'agit ni plus ni moins que de quantifier ce « privilège » en se demandant à combien le « coût » des 100 000 intermittents s'élèverait si on les mettait au régime général.
Ce faisant, on confond adaptation du dispositif à l'intermittence de l'emploi et privilège. Pour s'en convaincre, il suffit de faire le raisonnement symétrique : que coûteraient 100 000 chômeurs du régime général si on les basculait dans le régime « privilégié » des annexes VIII et X ? 320 millions de plus ? Certainement pas !
Les plus précaires d'entre eux ne seraient plus du tout indemnisés dans la mesure où les règles d'éligibilité sont beaucoup plus strictes chez les intermittents (507 heures en dix ou dix mois et demi selon qu'ils sont techniciens ou artistes) que dans le régime général (610 heures en vingt-huit mois, soit quelques heures en plus à effectuer dans une période de référence plus de deux fois plus longue)
A l'autre bout de l'échelle, les chômeurs issus d'un CDI (ou d'un CDD long) seraient exclus au bout de huit mois, alors qu'ils peuvent bénéficier, dans le régime général, d'indemnités pendant une durée allant jusqu'à deux ans. Et on sait qu'à huit mois plus de la moitié des chômeurs n'ont pas encore retrouvé d'emploi.
Au final, ces chômeurs seraient donc bien moins lotis dans le régime des intermittents que dans le régime général. Pour une simple raison : le régime général est plus adapté à l'emploi stable, le régime des intermittents à l'emploi intermittent. Mais l'un n'est pas plus coûteux ou privilégié que l'autre. Et les 320 millions ne correspondent à rien d'autre qu'à la menace qu'on fait peser sur les intermittents lorsqu'on suggère de supprimer un régime adapté à leur forme d'emploi.

Mathieu Grégoire (Maître de conférences en sociologie à l'université de Picardie-Jules-Verne) 


Aaah mmmh.

dimanche 2 mars 2014

Image&perfections.




 ... bien subjectives, bien lointaines. Les corps habillés pas habillés, lascifs ou fières, normés ou bousculés, lissés ou arche-typés, Xés ou corsetés, améliorés ou traficotés, glacés ou  ultra chauffés, moulés ou bodybuildés, et les images... statufiées.
Que se dit-il dans les représentations figées, l'ordonnancement des stratégies, si ce n'est une volonté sans fantaisie, sans irrégularité.

Et pourtant... qu'est-ce donc la rareté, si ce n'est le geste. Le mouvement d'une idée ou d'un enthousiasme, l'élégance d'une histoire ou d'une caresse, cette danse dans le regard ou sans bouger, tous ces détails qui racontent et séduisent et emballent bien au delà des prévisions imaginées. 

Elle est là la beauté, dans ce joli singulier.




samedi 1 mars 2014

Orpailleurs.




Ou diamantaires qui sait. Quand la musique le son et l'aventure dénichent l'Eldorado des sensations. Un melting-pot chaud, un mélange doré à souhait qui offre et donne et pousse aux spontanéités de tomber transi.

Un peu comme les surprises cambrées qui se faufilent entre les diversités. C'est une merveille iconoclaste, un blast des effets, un saisissement imprévu.

Sur la terrasse des émotions, tout parait ensoleillé.



Wahou un peu partout.




Comme touché par une free attitude. Des synthés de base, une batterie électronique, un sax alto sonorisé à la capsule (fuck le son vive le son), des types joyeux qui le font comme ils le sentent, une culture réappropriée, une acoustique punk de cave de garage de mariage, et voilà, par enchantement, un truc hors norme, une musique pas attendue, une pirouette des sons jamais entendus. Nous n'avons pas finis de tomber par terre sur Terre.



vendredi 28 février 2014

Des fois paf !




Le saute au paf des surprises wahou ! Inestimable raison de se laisser surprendre, coup de folie et coup tout court. Comme les coïncidences, les wahou se plaisent à retourner corps&âmes, et hop les dessous dessus.
Le quotidien frais, enlevé, volé, se retrouve dans ces pochettes explosives qui saupoudrent avec un fracas joyeux les heures ébaubis.



jeudi 27 février 2014

Fraicheur de vivre.




Les débuts sont frais, comme une nouveauté, l'emballement des corps inconnus, et ces territoires ensoleillés qui appellent à tout inventer. Mais chaque instant finalement est un début, il suffit de percevoir l'unique, l'intuition d'une beauté, l'extravagance de chaque apparition. Et se garder fou.
Ce son, cette envie, l'imprévisible, et les châteaux de sable de l'émerveillement comme une aventure inouïe.



mercredi 26 février 2014

Les jours de Lune.




A marcher par dessus Terre sans pesanteurs, livré à la sensation des bienfaits nocturnes qui se lèvent. Ce sont des états aux légèretés dégoupillées, sans idées, le pied léger, la tête en l'air. Il fait bon au cœur des atmosphères, chatouillé par le vent aux sensations décapotées.


Entre les larmes et le plaisir.




Bien sur il faut oser. Mettre très fort, au casque ou dans les airs, s'isoler, participer, se jeter. Dans le son dans cette aventure cette immensité acoustique ces horizons sans limites. La musique oui mais aussi l'Odyssée. 
Et l'on entend dans ce studio ce qu'il se passe. Un volume occupé, un endroit retourné, un espace interstellaire qui trip et voyage, une nécessité qui coule et souffle et s'élargit.

Johne Coltrane et Rashied Ali en 67 qui construisent le merveilleux en existant plein tube et en jouant le jeu de l'instant et de l'improvisation. Entre larmes et plaisir car c'est ici dans ce minuscule coin de présent que les raisons d'être s'éclaircissent.

Bien sur il y aura toujours des oreilles et des esprits réfractaires, insensibles à cette chaleur de combustion interne qui vol et déplace les atmosphères, qui invente un Monde sans commune mesure, hors normes, singulier et intime. 
Bien sur ce ne sont qu 54 minutes et 11 secondes sauvées des eaux et des oublis mais, il reste ceci. Cette trace d'une foi en l'illimité en l'invisible en l'amour sans lois en la liberté entière aux corps volants à la danse sonore et au geste infiniment lumineux, la foi en rien en juste cela.

L'absolue dans un quotidien. Un alcool métaphysique.